Zoom sur les projets ULTRASAND, CARAIBE et les pièces connectées
Pour aider les fondeurs à répondre aux défis de l’innovation en fonderie, CTIF a participé récemment à plusieurs projets collaboratifs associant académiques et industriels. A titre d’exemples : le projet Ultrasand, le projet Caraïbe et un état de l’art mené en 2014 sur les pièces connectées.
Lire l’interview de Clotilde Macke-Bart à ce sujet.
Le projet ULTRASAND
Initié en 2014, le projet vise le développement de nouvelles solutions de régénération des sables pour les petites et moyennes fonderies (volumes de sable à traiter de l’ordre de 150 à 1000 kg par heure, incompatibles avec de trop grosses installations). Ce projet répond au défi de l’usine du futur : l’usine qui gère ses déchets et qui les traite. Les moyens développés (régénération de sable) ont pour ambition de traiter les sables usés de fonderie pour leur redonner la qualité des grains à l’état neuf. Ils devront être performants, économiquement viables et modulables en termes de capacité.
Deux voies sont explorées et testées sur sables à vert et sables à prise chimique: le traitement par ultra-sons et le traitement par un procédé thermique à faible impact énergétique.
Si ces nouvelles solutions sont démontrées en terme d’efficacité et de performance, le partenaire JML associé au projet, pourra développer des moyens adaptés aux technologies mises au point pour de petits volumes, donc pour des PME.
Le projet CARAIBE
Finalisé en 2014, le projet visait à développer l’utilisation dans l’aéronautique d’alliages de magnésium de nouvelle génération. Le projet a permis de démontrer l’intérêt de ces alliages sur des géométries des pièces optimisées, en termes de gains de masse, d’amélioration des performances techniques et d’impact environnemental du produit fini. Le projet mené en partenariat avec plusieurs acteurs industriels dont Messier-Ventana et Hispano a permis notamment des gains majeurs sur les temps de développement qui ont été réduits de 12 à 3 mois par une forte implication numérique dans le projet (impression 3D moule et noyaux, simulation, rétro-ingénierie par scan 3D).
Etat de l’art sur les pièces connectées
Dans le cadre de ses J’Tech, CTIF a présenté en 2014 un état des lieux des solutions applicables aux pièces de fonderie pour les rendre communicantes. L’objectif de cette phase exploratoire était d’identifier des solutions inédites ou encore peu connues en fonderie. L’état des lieux des besoins et des différentes solutions, y compris issues d’autres secteurs industriels a permis d’identifier différentes pistes concrètes de développement potentiel et trois domaines d’application majeurs : l’amélioration de la traçabilité des paramètres de fabrication, l’anti-contrefaçon, et la connaissance en fonctionnement des contraintes mécaniques et thermiques de la pièce.
Différentes solutions ont donc été identifiées pour répondre à ces cahiers des charges (éléments d’alliage sur zone ciblée, insertion à la coulée, puce RFID ou (plus inédit) résonateur SAW, dépôt à signature optique sur pièce ou insert… etc)
Chaque solution est à développer au cas par cas suivant les applications visées. Plusieurs fondeurs ont manifesté leur intérêt pour ces recherches sur les pièces connectées.