Paul-Henri Renard, Directeur Général de CTIF explique dans cette tribune « Les métaux dans tous leurs états » publiée dans Profession Recycleur, 10 mars 2021, N° 1355, les engagements pris par CTIF auprès des industriels (fondeurs, fabricants de semi-produits, laminés, profilés, lingots, brames, billettes…) dans les domaines du recyclage.

Piles salines et alcalines

Le cas par exemple des piles salines et alcalines qui contiennent du manganèse est très intéressant pour l’élaboration de la fonte. Plutôt que de se procurer du ferromanganèse et l’enfourner dans un cubilot, nous mettons des piles. Non seulement nous ne payons pas le ferromanganèse mais nous sommes payés pour valoriser les piles. 

Terres rares

Le CTIF s’est engagé avec le CEA Grenoble sur un programme de récupération des terres rares contenues dans les batteries NiMh (nickelhydrure métallique) dans le cadre du projet européen Reslag. « Nous allons essayer de récupérer les métaux rares — cérium, néodyme, lanthane. L’idée, poursuit Paul-Henri Renard, est de fondre tout cela dans un four.

Copeaux et boues d’usinage

Le centre technique s’est penché sur le recyclage des copeaux d’alliages ferreux et de boues d’usinage. « Tout le travail a consisté à bien spécifier le besoin, les caractéristiques du copeau avant enfournement, les modes opératoires pour l’enfournement, les quantités, le pilotage du four afin d’optimiser le recyclage. Et éviter tout accident ! ».

Mutation technologique du secteur automobile

Le CTIF participe actuellement à la mutation technologique du secteur automobile. « Les moteurs électriques et hybrides rebattent complètement les cartes, modifient la nature des pièces embarquées dans les véhicules avec une augmentation des performances mécaniques et thermiques des matériaux qui doivent être plus légers, d’où une utilisation plus importante d’aluminium. Les performances de l’aluminium de seconde fusion, AS9U3, s’il est adapté à certaines pièces comme les carters de boîtes, ne sont pas très bonnes pour
les pièces de suspension ou de direction. La solution est d’aller vers un aluminium de première fusion dénué d’éléments chimiques contraignants pour la performance mécanique. »

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