Le lourd bilan des métaux
En France, la remédiation des anciens sites miniers et métallurgiques (le pays en compte 3500) reste une arlésienne. Seul espoir, un traitement « deux en un » associant dépollution et valorisation. Selon la chimiste Claude Grison, la phytoremédiation est l’une des rares solutions intéressantes et réhabilitation durable des sols dégradés ou contaminés par les métaux. Les arbustes calédoniens sont les champions de l’yperaccumulation. Pour récupérer le manganèse, il faudra planter du Grevillea exul. Pour extraire le nickel, il faut choisir entre une plante de la famille de la moutarde, Alyssum murale, et un arbre, Pycnandra acuminata, dont la sève stocke l’équivalent de 20 % de son poids sec en métal. Pour les terres polluées au zinc, Noccaea caerulescens a montré des résultats encourageants. La densité des métaux lourds, comme le cadmium, le plomb et le mercure, rend leur phytoextraction plus difficile. Les métaux accumulés dans les racines, la sève ou les feuilles peuvent être extraits après incinération ou dissolution dans l’acide.
Source : L’usine Nouvelle, 26/04/2018, N° 3560, p. 38-39
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