Maxence Esposito, Chef de Projet conception au Pôle Etudes & Méthodes de CTIF nous présente son rôle au sein de son service et les projets qui y sont menés.

En quoi consiste  votre poste ?

Pour moi, être Chef de Projet Conception, c’est tout d’abord, la possibilité de progresser tous les jours dans un métier technique vieux comme le monde et pourtant si peu connu et d’appréhender toutes la complexité qui gravite autour des pièces de fonderie : la métallurgie, la mise en forme de l’alliage, le tracé de la pièce, ses fonctions … C’est aussi l’opportunité de travailler en parallèle sur des prestations pour des clients industriels et sur des projets de recherche et d’innovation. Et bien évidemment, il y a l’aspect humain, le travail en équipe, le challenge personnel, la satisfaction du client…

Au quotidien le rôle du Chef de Projet, c’est un besoin exprimé par notre client et une solution que nous lui apportons grâce à notre solution « DesignToCast ». Elle se décline en plusieurs étapes : conception, calcul de structures, simulation process et industrialisation. Grâce à elle, nous pouvons répondre, par un processus itératif, aux exigences du cahier des charges de la pièce et aussi aux problématiques liées à sa réalisation, et cela pour n’importe quel secteur d’activité.

Qu’est-ce qui différencie CTIF des autres bureaux d’études ?

Comme tout le monde, nous avons des outils numériques performants et des personnes compétentes, mais ce n’est pas ce qui nous différencie principalement des autres BE. Le premier plus de CTIF, c’est notre connaissance des autres procédés de fabrication de pièces métalliques. C’est également le soutien de nos consultants/experts en métallurgie, en procédés et en contrôle qui, quand ils ne forment pas les futurs ingénieurs ESFF et les industriels, apportent leurs connaissances et savoir-faire au Pôle Etudes et Méthodes de CTIF.

A CTIF, nous avons également la chance de disposer d’une fonderie intégrée pour fabriquer des prototypes et notre laboratoire de métallurgie nous permet  de caractériser nos alliages. Ceci nous fournit des données thermo-physiques qui sont injectées dans nos logiciels afin de rendre nos calculs et simulations plus pertinents.  Autre point majeur, toutes ces connaissances acquises depuis de nombreuses années sont publiées dans les ouvrages CTIF.

Enfin, nous avons la capacité de nous adapter à tous types de problématiques, à garder en tête l’aspect produit/process tout au long de l’étude et à travailler en collaboration avec le client final et le fondeur de façon à trouver le meilleur compromis. Tous ces éléments constituent notre différence avec les autres BE.

Quelles sont les évolutions dans le domaine de la conception à CTIF ?

Nous allons évidemment suivre le progrès et nous adapter aux demandes du marché. Notre volonté, être toujours plus compétents en procédés de mise en forme des matériaux métalliques, tels que la fabrication additive, la forge, la mécano-soudure…

Même si aujourd’hui nous utilisons des outils performants d’optimisation topologique pour alléger et optimiser les pièces de fonderie, nous allons poursuivre notre développement en intégrant des outils pour dimensionner et calculer des structures lattices à destination de la fabrication additive ou des structures alvéolaires de type mousse obtenues par voie de fonderie.

Nous travaillons également sur le développement d’outils de calcul permettant d’estimer les tailles de défauts admissibles dans les pièces en fonction de la durée de vie. L’objectif ici est de réduire les coefficients de sécurité appliqués et d’alléger toujours plus les pièces.