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Hervé Duval nous présente l’historique du projet FOAM

Enseignant chercheur à CentraleSupélec, Hervé Duval a été le coordinateur du projet FOAM pour Centrale Supélec, l’un des partenaires du projet. Il a également co-encadré la thèse de Nadine Moussa qui a été financée par le projet FOAM.

Hervé Duval revient sur l’historique du projet FOAM et nous décrit le fabuleux potentiel des mousses métalliques.

Hervé Duval

Hervé Duval revient sur l’historique du projet FOAM

Comment êtes-vous arrivé sur le projet FOAM ?

Initialement, j’ai travaillé sur la filtration de l’aluminium liquide dans des mousses de céramique. Mais là, l’objectif n’était pas de solidifier le métal mais de le purifier. Lorsque CTIF a souhaité monter le projet FOAM, il m’a contacté pour y participer.  Il y avait des analogies assez fortes avec mes travaux de recherche sachant que, dans le cas du procédé de fabrication des mousses, on a un phénomène d’infiltration – le métal liquide pousse la phase gazeuse-  qu’on n’avait pas dans la filtration. Ce projet s’inscrivait donc dans la continuité mais avec un ou deux niveaux de complexité supérieurs.

Pouvez-vous nous rappeler les objectifs de ce projet ?

L’objectif du projet FOAM était d’optimiser d’une part le procédé de fabrication et de l’autre, les mousses métalliques elles-mêmes en vue de se rapprocher au plus près des applications industrielles et d’en rechercher de nouvelles. Pour résumer, on avait entre les mains un nouveau matériau mais on ne savait pas où l’appliquer !

Quel est pour vous le potentiel d’application de ces mousses ?

On peut y voir tout d’abord un vrai potentiel dans le domaine du crash avec l’absorption des chocs. Egalement des applications dans le domaine des transferts thermiques et de l’allègement de pièces. L’utilisation des mousses métalliques permet en effet d’alléger les structures. En outre, avec le procédé de fabrication par voie de fonderie, on peut contrôler de façon assez fine la structure de ces mousses, contrairement au procédé classique par soufflage par exemple. Je pense aussi que c’est un procédé relativement bas coûts. Autant les mousses métalliques ont eu du mal à percer dans certaines applications à cause de leur coût trop élevé, autant on constate l’inverse avec le procédé par voie de fonderie qui offre un vrai potentiel pour d’autres types d’applications.