
Dernières actualités France Relance pour l’industrie novembre 2021
29/11/2021CTIF suit en continu les actualités liées au plan de relance mis en place par le gouvernement pour soutenir l’industrie. Voici ce qui est à retenir à fin novembre :
58 nouveaux lauréats sont soutenus par le plan France Relance afin de (re)localiser des productions dans des secteurs critiques tels que la santé, l’électronique, l’agroalimentaire, les intrants industriels (chimie, matières premières, métaux), et la 5G.
Parmi les lauréats du secteur des intrants essentiels à l’industrie, on notera les projets suivants :
- « CWL25 » AFFIVAL SAS qui consiste à construire une nouvelle ligne de production de fil fourré à Solesmes dans les Hauts-de-France,
- « DAFNE 2 » C-TEC CONSTELLIUM TECHNOLOGY CENTER qui vise à faire de sa fonderie expérimentale à Voreppe un démonstrateur pour une nouvelle technologie de refusion du métal et une nouvelle technologie de coulée ; l’objectif est de réduire de plus de 90% l’empreinte carbone d’une fonderie d’aluminium tout en augmentant le contenu recyclé des produits fabriqués, les nouvelles technologies développées seront déployées dans les usines du Groupe,
- « F2TDE » ELECTROSTEEL EUROPE SA qui a notamment pour objectif de créer une nouvelle usine de production décarbonée de tuyaux en fonte à partir du recyclage de gisements de ferrailles français.
Un nouveau dispositif de soutien aux PME de la filière aéronautique, porté par le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques (GIFAS) et piloté par la DGE, est lancé. Son objectif est d’accompagner les entreprises du secteur les plus touchées par la crise sanitaire.
Financé par le Plan France Relance, le dispositif permettra d’accompagner environ 150 entreprises, en leur proposant plusieurs modules : diagnostic, diversification, préparation à la montée en cadences… afin de les aider à construire.
Expérimenté d’ici la fin 2021, le dispositif sera déployé début 2022.
La dernière relève des appels à projets datant le 7 septembre dernier a permis de sélectionner 98 nouveaux projets.
53 projets automobiles totalisant plus de 171 M€ d’investissements productifs, dont un soutien à hauteur de 49 M€ de l’Etat, sont ainsi cofinancés, parmi lesquels :
- 4 projets LINAMAR, avec 1 projet du site de Montfaucon en Velay axé sur la modernisation et la décarbonation et 3 projets des sites de Saint Chamond, Diors et Laigneville axés en complément des axes précédents sur l’innovation, avec respectivement le développement d’une nouvelle technologie de lubrification des surfaces en fonte dure afin d’allonger la durée de vie des outils, le développement d’un nouveau moyen de moulage pour la production de pièces de sécurité, et le développement de nouveaux matériaux et procédés de production,
- le projet « FF4 .0 » des fonderies Fraisse.
45 projets aéronautiques, totalisant plus de 70 M€ d’investissements productifs, sont soutenus à hauteur de 28 M€ par l’Etat, comme notamment le projet « Régénération thermique » Constellium Ussel qui consiste à investir dans une nouvelle installation afin de réduire les coûts et les niveaux d’émissions de particules et de gaz.

Chiffres clés des fonds de modernisation Automobile et Aéronautique (source : lauréats des fonds de modernisation Automobile et Aéronautique au 18/11/2021).
Parmi les 28 projets sélectionnés dans le dispositif Efficacité énergétique et décarbonation des procédés, on retiendra :
- le projet NDC Foundry qui consiste à remplacer 2 cubilots par des fours électriques à induction, en vue d’effacer la consommation de 1 800 tonnes de charbon par an, soit 75% des émissions totales du site, de réduire de 50% la consommation d’eau et celle des déchets de production, tout en améliorant les conditions de travail,
- le projet d’énergie circulaire pour RECYTECH (recyclage de métaux non-ferreux) consistant à valoriser en électricité des fumées à 900°C grâce à l’installation d’un Organic Rankine Cycle (ORC) de 1,4 MW ; l’ORC permettra d’atteindre l’autosuffisance électrique du site, un stockage de chaleur par huile thermique lissant les fortes variations de puissance disponible, en évitant l’émission annuelle de 507 tonnes de CO2 équivalent.
- Nouvelle phase de la stratégie nationale d’intelligence artificielle
La 2ième phase de la stratégie nationale pour l’IA (2021-2025), inscrite dans le cadre de France 2030, est lancée.
Plus de 2,2 Md€ sont consacrés à l’IA pour les 5 ans à venir, dont 1,5 Md€ de financements publics et 506 M€ de cofinancements privés. La contribution publique proviendra du PIA (557 M€), d’autres crédits publics (288 M€) et de France 2030 (plan d’investissement exceptionnel dans la formation à l’IA de plus de 700 M€).
Les objectifs clés de la stratégie sont de faire monter la nation en compétences, de faire de la France un leader dans les domaines de l’IA embarquée et de l’IA de confiance, et d’accélérer le déploiement de l’IA dans l’économie.
- Un plan massif de formation comporte 2 volets : un volet « formation d’excellence » dans le cadre du Plan France 2030 (500 M€ sur 5 ans pour faire émerger quelques pôles d’envergure mondiale) et un volet « massification de l’offre nationale de formation en IA » dans le double cadre de la stratégie d’accélération pour l’IA et du Plan France 2030 (276 M€).
- Un nouveau programme de recherche en IA (134 M€) est établi pour lever certains verrous scientifiques. Ses priorités portent sur la recherche sur l’IA embarquée et l’IA frugale, la recherche sur l’IA décentralisée et l’IA de confiance, ainsi que sur l’approfondissement de fondements mathématiques de l’IA.
- Enfin, un plan d’actions vise à accélérer la diffusion de la technologie au sein des secteurs économiques, à accompagner les PME dans leur transformation et à donner davantage de visibilité aux acteurs émergents :
- 32 M€ de financement public sont dédiés au développement de solutions innovantes et de plateformes souveraines et interopérables pour le développement d’applications IA ou de sciences des données,
- 40 M€ dont 25 M€ de financement public financeront le passage à l’échelle des incubateurs/accélérateurs de startups issus du monde académique ou de la recherche partenariale,
- 25 M€ de financement public accompagneront 500 PME et ETI dans l’adoption et l’intégration de solutions IA,
- et 120 M€ dont 80 M€ de financement public seront alloués à la mise en place de démonstrateurs d’une IA frugale dans les domaines clés de la transition écologique.
Pour aller plus loin : Le dossier de presse
Un AAP « Maturation technologique et démonstration de solutions d’intelligence artificielle embarquée » est ouvert jusqu’au 5 octobre 2022. Il comporte un volet A « Démonstration » axé sur le déploiement de solutions fondées sur l’IA embarquée dans des produits ou procédés industriels de tous secteurs, et un volet B « Maturation » portant sur le développement d’architectures ou de plateformes matérielles dédiées à l’IA embarquée.
Le nouveau CSF s’inscrit dans la continuité du précédent, en s’adaptant aux nouvelles priorités définies par la crise sanitaire. Il formalise les engagements réciproques de l’Etat, des entreprises industrielles et des organisations, afin de faire de la transition énergétique et écologique une opportunité de réindustrialiser la France.
Le CSF s’articule autour de 4 axes prioritaires, chacun présentant des actions structurantes à mettre en œuvre :
- Développer une offre d’énergie renouvelable et décarbonée compétitive
- Optimiser l’efficacité énergétique et l’usage des énergies
- Engager une reconquête industrielle stratégique
- Fédérer la filière autour de dynamiques transverses et d’accompagnement du changement
Le plan du contrat en image
Pour aller plus loin : Dossier de presse
Dans le cadre de France 2030, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) « soutien à l’offre de solutions pour l’industrie du futur » est lancé avec une clôture proche, le 17 décembre 2021.
L’AMI vise à identifier des projets de développement de nouvelles solutions pour l’industrie dans l’objectif de :
-
- construire une offre de solutions pour l’industrie du futur répondant aux nouveaux enjeux de production et de développement des filières utilisatrices,
- positionner la France sur des segments technologiques porteurs d’avenir, en soutenant de nouveaux entrants les plus prometteurs, en engageant les acteurs d’excellence dans certaines briques technologiques (intelligence artificielle, 5G, blockchain, cloud…) sur le développement d’offres de solutions dédiées à de nouveaux usages industriels,
- soutenir les projets stratégiques de la filière de l’offre de solutions, pouvant notamment contribuer à l’éco-conception, à la décarbonation et au développement durable.
Le dispositif cible prioritairement les acteurs innovants et émergents (les start-ups, TPE-PME ou ETI innovantes). Son cahier des charges précise la nature des projets attendus (notamment projets collectifs ou individuels associant offreurs et demandeurs).
Cet AMI est un préalable à la mise en place d’un dispositif de soutien par appels à projets dédiés qui seront ouverts au fil de l’eau.
Pour aller plus loin : Dossier de presse
N’hésitez pas à nous solliciter pour plus d’informations.
Contact : Laurence Rimoux, Responsable Projets collaboratifs CTIF.