3 questions à Clotilde Macke-Bart

Clotilde Macke-Bart, Directrice de la stratégie et de l’innovation à CTIF, fait le point sur les principales actions menées par CTIF en matière de R&D. Elle souligne en particulier la volonté permanente d’améliorer la diffusion de l’information sur les projets collectifs envers les fondeurs.
Interview.

Quels sont les principaux projets collectifs menés par CTIF en 2013 ?

Ils s’inscrivent dans les 5 axes techniques de CTIF : matières premières, produits nouveaux, technologies de fonderie, prédiction de comportement et fonderie durable. Cette année seront poursuivis en particulier les travaux sur la métallurgie des aciers et la maîtrise de l’élaboration des nouvelles fontes ferritiques. Au niveau des procédés, outre les groupes de travail thématiques (fusion, moule métallique, CND), une cellule d’automatisation du parachèvement  – co-développée en partenariat avec le CETIM – sera mise à disposition des fonderies au second semestre, pour des essais sur applications petites et moyennes séries. Des conceptions inédites de boîtes à noyaux sont également à l’étude dans le cadre d’un projet collaboratif.

Quels sont les axes d’innovation suivis par CTIF ?

En terme de produits, nos R&D se focalisent sur l’apport de nouvelles fonctions par des solutions de fonderie : structures évolutives, mousses métalliques, intégration de traceurs à la pièce de fonderie sont les thèmes importants cette année. En terme de métier, on peut souligner nos travaux sur les noyaux destructibles en fonderie sous pression, et la poursuite de nos développements sur de nouvelles solutions de renfort en moulage carapace. CTIF innove également par des approches plus prédictives, tant au niveau du tracé des pièces (conception topologique) que de la simulation (prédiction de l’impact des défauts, modélisation en moule thermiquement fini) et de la caractérisation, avec de nouveaux moyens mis au point, tels que le banc de cyclage thermique Thermocracks.

Quels efforts sont réalisés par CTIF en matière d’environnement ?

Ils touchent tant aux recherches sur de nouvelles solutions de récupération des énergies (on peut citer le projet ORCHID en partenariat avec la FMGC) qu’aux travaux visant une meilleure valorisation des matériaux (les sables en particulier), en fonderie comme dans d’autres secteurs industriels. Un projet collaboratif associant différents secteurs industriels est en cours sur ce thème. Un autre thème fort est l’anticipation de l’éco-efficience des nouvelles technologies, avec notamment la technologie RENOFONT de régénération des sables de fonderie.

Enfin, après la diffusion du Guide des Actions Collectives et l’Organisation des J’Tech en 2012, nous souhaitons franchir une nouvelle marche cette année avec la mise en ligne de l’ensemble de nos travaux collectifs sur un espace réservé aux fonderies françaises. Ces travaux sont décidés par les fondeurs et pour les fondeurs, et doivent bénéficier au plus grand nombre.