3 questions à Didier Linxe
11/11/2013Didier Linxe, responsable de l’activité Filière Conception Numérique à CTIF, rappelle l’importance des décisions prises lors des étapes de conception d’une pièce de fonderie, et souligne l’impact de son dimensionnement sur le prix de la pièce.
Interview.
En quoi le dimensionnement d’une pièce de fonderie conditionne-t-il son prix ?
Il va permettre de gagner de la masse, d’améliorer son design, de l’adapter aux exigences du procédé de fabrication. Les gains économiques vont se faire sur la matière et les coûts d’industrialisation, avec des process et une qualité maîtrisés.
Comment la fonderie peut-elle éviter de sur-dimensionner les pièces ?
La fonderie dispose d’une large palette de matériaux, elle autorise une grande liberté de forme dans sa mise en œuvre. Les pièces conçues vont donc pouvoir intégrer un maximum de fonctions et éviter ainsi des assemblages et des soudures pouvant être rédhibitoires en termes de tenue mécanique. La fonderie dispose également d’outils numériques performants pour optimiser les formes et les dimensions des pièces (conception topologique, calcul de structure, simulation des procédés).
Comment la fonderie française peut-elle innover pour faire face à la concurrence et être plus compétitive ?
La fonderie doit être différenciante, elle doit proposer des produits plus légers et plus performants, augmenter les propriétés localement et mettre la juste matière au juste prix là où c’est nécessaire et pas ailleurs. Elle doit également améliorer son image et ne plus se contenter de produire des pièces dessinées par des clients mais produire des pièces conçues par des fondeurs pour des clients.
Rappelons que CTIF a organisé un séminaire sur le dimensionnement des pièces de fonderie le 27 juin 2013 dans les locaux à Sèvres (92). Durant cette journée la question de la performance technico-économique des pièces de fonderie a été au cœur des débats.
Voir les autres interviews :
Clotilde Macke Bart, Directrice de la stratégie et de l’innovation à CTIF